Cette exposition marque le début de son ascension dans le milieu artistique parisien, exposant annuellement ses oeuvres et obtenant des reconnaissances telles que le Prix de la Critique en 1948 et le Prix Puvis de Chavannes en 1950. Parallèlement, il se consacre aussi à l'illustration d'oeuvres littéraires, comme « Les Chants de Maldoror » du Comte de Lautréamont en 1952, et collabore comme scénographe et costumier pour le théâtre.
Ses oeuvres vont des portraits aux natures mortes, des vues urbaines aux paysages ruraux, incluant aussi des scènes sacrées et profanes. En 1955, la revue « Connaissance des Arts » le nomme parmi les dix meilleurs artistes de l'après-guerre. En 1958, la Galerie Charpentier accueille la première rétrospective de son travail, rencontrant un grand succès public et critique.
La vie personnelle de Bernard Buffet est tout aussi intéressante. Après une relation avec Pierre Bergé, le 12 décembre 1958, il épouse l'écrivaine et actrice Annabel Schwob, avec qui il adopte trois enfants : Virginie, Danielle et Nicolas. En 1961, une de ses peintures sur la vie du Christ est offerte aux Musées du Vatican. En 1973, il reçoit la nomination de chevalier de la Légion d'Honneur et la même année est inauguré le Musée Bernard Buffet au Japon.
Bernard Buffet ne se limite pas à la peinture : en 1978, il dessine un timbre pour l'administration postale française. Son oeuvre est vaste et comprend plus de 8 000 travaux, entre peintures et estampes. Malgré le succès, Bernard Buffet a dû faire face à des critiques, surtout dans le monde des peintres.
Le parcours de Bernard Buffet, cependant, se termine tragiquement. L'artiste, atteint de la maladie de Parkinson et incapable de poursuivre son travail, choisit de mettre fin à ses jours le 4 octobre 1999 à Tourtour, dans le sud de la France. Son héritage artistique, cependant, reste une référence dans le monde de l'art du XXe siècle, témoignant de sa capacité à capturer l'essence de l'existence humaine à travers son art expressionniste.